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Bienvenue au nouvel évêque de Strasbourg

Renouer le dialogue, mais aussi résoudre des problèmes concrets : le nouvel évêque de Strasbourg aura du « kougelhopf sur la planche ».

A Paris, chacun connaît la station de métro Strasbourg-Saint-Denis – proche de la gare de l’Est – où on croise une foule très bigarrée. L’itinéraire pastoral du nouvel archevêque de Strasbourg est « inverse », puisque Mgr. Pascal Delannoy a quitté le diocèse de Saint-Denis pour l’Alsace. Sa messe d’installation, qui inaugure officiellement son mandat, a eu lieu en la cathédrale ce 21 avril 2024.

Mgr Delannoy évêque de Strasbourg
Mgr Pascal Delannoy, nouvel évêque de Strasbourg
Blason de Mgr Delannoy
Les armoiries choisies par Mgr Delannoy récapitulant son lieu d’origine (Comines, dans le Nord), le diocèse de Saint-Denis, Strasbourg et l’Alsace (avec sainte Odile).

Loin des problèmes sociaux de l’ancienne « banlieue rouge » et de l’agitation des Jeux Olympiques, le nouvel évêque de Strasbourg devra guider des catholiques « déboussolés » par les critiques et les rumeurs de toute nature, qui ont culminé avec la renonciation de son prédécesseur Mgr. Luc Ravel et le départ de son évêque auxiliaire Mgr. Gilles Reithinger.

Le nouvel évêque de Strasbourg veut créer du lien en allant sur le terrain

Originaire du Nord – il est né à Comines à 200m de la frontière belge -Mgr. Delannoy est précédé par une réputation d’homme de dialogue et d’ouverture, des qualités nécessaires pour panser les plaies ouvertes dans son diocèse et pour comprendre et apprendre à aimer l’Alsace. Pendant sa conférence de presse, Il a mis l’accent sur les visites pastorales, cad les visites sur le terrain, pour « créer du lien, créer de la communion », ce que son prédécesseur Mgr Ravel n’avait pas suffisamment fait selon ses critiques.

La tolérance religieuse fait partie de notre identité régionale, mais seuls « ceux qui savent ce qu’ils sont et veulent être » sont en mesure d’accepter l’altérité et d’entrer en dialogue avec ceux qui sont différents. Saint Paul avait réussi ce pari !

L’évêque de Strasbourg n’aura pas seulement du « kougelhopf sur la planche », mais devra aussi résoudre de nombreux problèmes concrets, allant de l’avenir du Mont-Saint-Odile à la crise des vocations, en passant par l’émergence de nouvelles « offres spirituelles » et l’image de l’Eglise dans la société. 

 Le Concordat accorde un statut spécifique à l’Eglise « romaine », et le droit alsacien-mosellan reconnaît aussi les Eglises protestantes et le Judaïsme : les communautés religieuses ont – en miroir- une responsabilité spécifique pour l’avenir de l’Alsace et ne devraient pas hésiter à s’exprimer sur ce thème. Bienvenue chez nous, Monseigneur, et devenez einer von ùns !

Théo Leblé, 25 avril 2024
Fonctionnaire de métier, Théo Leblé garde aussi un oeil acéré sur la scène alsacienne

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