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Sondage Ifop en Alsace 2025

72% des Alsaciens pour le retour de la Région Alsace… avec 100 millions d’économies à la clé !

Les sondages se suivent… et se ressemblent. Ceux de 2022 et avant, déjà réalisés par l’Ifop ,  donnaient de 65 à 67% de Oui à la question posée aux Alsaciens sur la sortie de l’Alsace du Grand Est. Celui réalisé mi-avril 2025 par le même Ifop atteint 72%.

sondage Ifop 2025 - conférence de presse avec Jérôme Fourquet directeur d'Ifop
4 juin 2025 à la Maison d’Alsace à Paris: Jérôme Fourquet, directeur d’Ifop, présente en conférence de presse les résultats du dernier sondage avec les responsables des « think tanks » alsaciens. Au premier rang de dos, les sénateurs Christian Klinger et Laurence Muller-Bronn

« Le score est massif et constant et transcende les clivages politiques et sociologiques. Ce  n’est pas  un désir passéiste car les jeunes soutiennent presque au même niveau que leurs aînés.»

Jérôme Fourquet, Ifop

Les résultats du sondage Ifop en Alsace 

Question 1 : « Souhaitez-vous que les Alsaciens soient interrogés par référendum pour la création d’une nouvelle région Alsace hors du Grand Est ? ». Les répondants disent « oui » à 70%.

Question 2 : « Et si un tel référendum sur la création d’une nouvelle région Alsace hors du Grand Est était organisé, vous voteriez… ? ». Oui à 72% ! Les plus enthousiastes sont les électeurs de droite et du RN, les plus âgés ainsi que les classes populaires et les ruraux. Mais même chez les électeurs LFI et chez les jeunes (moins de 35 ans), le « oui » atteint respectivement 61% et 66%.

Et dans les métropoles de plus de 100 000 habitants (Strasbourg et Mulhouse), le score du « oui » atteint  65%. Un clair désaveu pour les maires Jeanne Barseghian, Pia Imbs et Michèle Lutz qui avaient signé juste un an avant la fameuse lettre à Macron lui demandant de ne pas redécouper le Grand Est.

Question 3 : « Souhaitez vous que ce référendum se tienne» …. Avant les élections municipales de 2026 pour 42% des Alsaciens, en même temps pour 32%, après pour 23%. Clairement, les Alsaciens estiment que l’affaire a assez tardé, qu’il est temps d’agir.

Pour les associations commanditaires du sondage Ifop en Alsace [i], il n’est pas forcément nécessaire de faire un tel référendum. Robert Hertzog, Secrétaire général du Mouvement pour l’Alsace, considère même que « le sondage est le référendum » : le gouvernement doit prendre acte de ce désir constant des Alsaciens de retrouver « leur » Région et doit déposer un projet de loi à cet effet. Laquelle loi serait complétée par des ordonnances pour en fixer les modalités d’application. Elles considèrent par contre que ce retour à une région Alsace doit se traduire par une Collectivité unique en donnant les compétences régionales à la Collectivité européenne d’Alsace  en plus de ses compétences départementales


[i] Le Club Perspectives Alsaciennes (CPA), le Mouvement pour l’Alsace (MPA) et l’Initiative Citoyenne Alsacienne (ICA)

Collectivité unique d’Alsace : 100 millions d’économies de dépenses de fonctionnement à la clé

L’économiste Jean-Philippe Atzenhoffer avait détaillé dans son livre Le Grand est, une aberration économique les surcoûts engendrés par la méga-région. Enchaînant sur la présentation du sondage Ifop en Alsace, il fait ici l’exercice inverse, cad évalue les économies que l’Alsace réaliserait grâce à une collectivité unique. Elles sont de l’ordre de 100 millions d’euros par an, rien qu’en dépenses de fonctionnement, sans réduire les services publics ni les subventions.

estimation d'économies d'une collectivité d'Alsace par Jean-Philippe Atzenhoffer

On réduit les doublons (agences de tourisme, budget communication, frais de déplacement et indemnités des élus, etc.) ce qui conduit aussi à des économies en frais de personnel (il y a deux réseaux d’ antennes locales des deux collectivités : on supprime celui du Grand Est). Le gros poste (plus de 50 millions d’euros) s’inspire des analyses du champenois Boris Ravignon qui, bien que partisan du Grand Est, avait dénoncé dans son rapport de 2024 l’enchevêtrement des financements publics et évalué le surcoût du millefeuille administratif français à 7,5 milliards d’euros.

La présente évaluation de 100 millions d’euros, si on l’extrapole à la France entière, conduit à des économies potentielles d’environ 5 milliards d’euros. Plus modeste que la plus vaste analyse de Boris Ravignon, mais quand même égal à presque 10% des économies budgétaires recherchées par le gouvernement. Le message aux pouvoirs publics est clair : dites-oui aux demandes alsaciennes et testez avec l’Alsace cette source d’économies qu’on pourrait ensuite étendre à d’autres territoires qui le demanderaient.

député Paul Molac à conférence de presse sondage Ifop en Alsace

Celui-ci saisira-t-il la perche tendue ? Le mot de la fin revient au député breton Paul Molac, présent à la conférence de presse : « Pour cela, il faut que les députés alsaciens, s’impliquent plus. Et pour les y pousser, interpelez-les et construisez un mouvement d’opinion ! »

Benoît Kuhn, 5 juin 2025

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